MIGRA SONS
MIGRA SONS
Les migrations...

Présentation

Projet 2022 initié par la DRAC Centre Val de Loire et les Musées-Château de Tours.
En partenariat avec le PNR de la Brenne et la Maison du Parc, le CPIE de la Brenne, le Chateau d’Azay le Ferron et l’éco-musée de Le Blanc.

Dans le cadre des volontés du ministère de la culture de croiser les pratiques de présentation de collections figées avec les actions culturelles du spectacle vivant, la MANB a été sollicitée par la DRAC Centre Val de Loire et les Musées-Château de Tours pour intervenir au sein des entités du Parc Naturel Régional de la BRENNE.

Après une rencontre avec les lieux et les partenaires locaux, les artistes de la MANB ont imaginé un lien entre tous ces acteurs de terrain. Les migrations.

MIGRA-SONS

Le projet migra-son naît d’une envie de croisement.
Tenter de joindre les particularités d’un territoire autant dans sa topologie, que dans son patrimoine, sa population pour en imaginer ses nombreux possibles.

Dans le Parc National de La Brenne, ce qui peut-être saute d’abord aux yeux, c’est la richesse de son patrimoine ornithologique, on pense évidemment que sa topologie particulière, plus de 400 étangs artificiels pour la plupart communicants, en fait un lieu idéal pour l’accueil souvent temporaire de plus de 270 espèces d’oiseaux protégés.

À l’instar de ce lieu d’accueil pour oiseaux migrateurs, rien n’y paraît figé, tout semble en mouvement.
Les étangs sont vidés et remplis tours à tours selon les saisons, une forme de marée artificielle qui organise le flux et reflux de circulations animales et végétales, externes comme internes, aériennes comme aquatiques. Une logique de transferts qui donne lieu à une pêche aussi traditionnelle que spectaculaire.

C’est un territoire qui apparaît aussi comme un bon compromis pour qui veut se lancer dans l’agriculture, il accueille de ce fait de nouveaux arrivants qui l’entretiennent et influent sur son aménagement.
Essentiellement rural, il reste aussi un lieu de départ, notamment des jeunes populations dont le dessein estudiantin ne peut se réaliser pour le moment qu’ailleurs.

Ce jeu de déplacement est intéressant à mettre en rapport avec les collections muséales de certains lieux culturels. Ce château d’Azay le Ferron qui loge une faune exotique figée, zoo taxi-dermique de migration forcée, vestige orientaliste de ses occupants passés. Cette collection ornithologique qui peine à s’envoler au dehors des vitrines de son écomusée. Le passé reste bien présent.

Aussi, c’est au delà de cette optique et par l’acoustique que le projet migra-sons voudrait emmener.
Comme le son qui arrive et se transforme pour se changer en émotion, nous voulons d’abord valoriser ce territoire et sa population par ses mouvements de vie, son avant, son maintenant et son envie.

Il s’agira de récolter avec et auprès des habitants, des témoignages sonores de ces différents types de déplacements :

  • –  environnementaux par les spécialistes de la faune et de la flore et par les acteurs de l’aménagement du territoire.

  • –  historiques et patrimoniaux par les acteurs des différents lieux culturels.

  • –  personnels et générationnels par des vécus et des désirs d’aller.

    Cette matière sonore sera ensuite re-travaillée et réinterprétée par des groupes d’adolescents pour donner lieu à un podcast radio, forme fixe qui par nature ne demande qu’à migrer, sur les internets comme sur les ondes.

    Un travail de mise en forme augmentée de la bande sonore en spectacle/concert live dans le parc du Château d’Azay Le Ferron sera ensuite imaginé.
    Nous collaborerons ainsi avec l’école de musique municipale de Le Blanc et sa classe de saxophone pour des jeux d’improvisations et de déplacements sonores.

    Les enfants du club nature également joueront des instruments qu’ils auront fabriqués à partir de matériaux naturels glanés sur le territoire.
    Enfin, la bande sonore, support fixe de la création, sera recomposée de manière à être diffusée sur une octo-phonie, cercle de 8 enceintes indépendantes propice à l’immersion d’un public et accentuant la sensibilité aux déplacements sonores.

    À l’issu de ce spectacle, une forme muséale en installation octo-phonique déplaçable pourra être cédée à l’écomusée, comme un souvenir mobile de cet événement furtif, ré-inventant nos oreilles comme un carrefour de mouvements, un lieu d’accueil pour les migra-sons.

Ethnologue
Je suis anthropologue à l’université de Tours (UMR 7324 Citeres). Les thématiques que j'explore sont celles des appartenances, et notamment la façon dont elles s’expriment, s’actualisent et se reconfigurent en contexte migratoire. Je m'intéresse désormais également à ce que les sonorités disent des relations sociales et de notre relation au monde...
Artiste "Méli-mélomane"
« Méli-mélomane », j’ai d’abord suivi de mes 7 à 17 ans des cours de théorie musicale et d’instruments (guitares) en école de musique, tout en pratiquant déjà le montage sonore et la MAO et en participant à des ateliers d’éveil musical et corporel. D’abord guitariste et arrangeur d’un groupe de fusion rock-trad, amateur d’instruments en tout genre,...
Initié à la musique depuis l'âge de 7 ans, devenu professionnel en tant que musicien instrumentiste en 1998 après avoir écumé les scènes underground, retourné à la vie de travailleur multiple en 2003, (ai depuis très longtemps baigné mon existence dans l'univers sonore du monde. Suite à la découverte de la musique électroacoustique en 2004 au sein ...
co-fondateur
J'ai d'abord découvert le violon en autodidacte avec les répertoires des musiques traditionnelles, puis posé un micro sur mon violon pour plonger dans le iazz rock. Après un détour par les Beaux-arts de Dijon, (ai intégré un groupe de musiciens parisiens qui produisaient des émissions créatives sur France Musique et France culture. La découverte de...

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